Après le sang de l’hermine,
Michèle Barrière nous offre la seconde aventure (mais sa troisième apparition,
puisque nous le connaissions depuis Meurtre
au café de l’arbre sec, insaisissable personnage) de Quentin du Mesnil,
maître d’hôtel de François Ier. C’est un Quentin plus mature, plus résolu et
plus stable, qui n’a de cesse de préparer l’une des rencontres les plus importantes
de l’histoire franco-anglaise : celle de François Ier et d’Henri VIII en
juin 1520.
Au climat déjà tendu, s’ajoutent la rencontre d’Henri VIII
avec Charles Quint, des meurtres aussi étranges que sadiques et la disparition
massive des victuailles du côté français. Rien ne va plus pour Quentin, qui va
devoir déployer ses talents de maître d’hôtel, découvrir sa compétence de
cuisinier, enquêter sur les meurtres. Se pourrait-il que Sir Thomas More soit
derrière tout cela ?
Michèle Barrière nous offre un voyage dans le temps avec un
petit détour en Utopie. Son récit est foisonnant, bien rythmé et ignore les
temps morts. Le personnage de Thomas More et sa philosophie apportent une
dimension intéressante à ce roman et permettent de saisir la portée des enjeux
politiques de l’époque. Michèle Barrière parsème son récit de petites touches
historiques et savoureuses, qui apportent un souffle de légèreté dans un climat
plus lourd. Un très bel équilibre !
Le lecteur apprend qu’il y avait une vraie gastronomie
anglaise à l’époque, que cette cuisine avait beaucoup en commun avec la française.
On apprécie toujours les recettes en fin de livre. À vos chaudrons et marmites
! Les voyages dans le temps et dans l’espace creusent l’appétit…
Marie-Pierre Laëns
Michèle Barrière, De
sang et d’or, JC Lattès, ISBN : 978-2-7096-4225-5
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